Il ressort du parcours de Graziella GONZALEZ qu’à un certain niveau, avoir des « facilités » ne suffit pas à compenser un apprentissage « traditionnel », sans aucune technique? donc sans base solide, et malheureusement toujours actuel, ainsi qu'elle le constate régulièrement.

 

 

Peut-on construire une maison sans fondation ?

 

Il ressort également que cette entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (sous le prétexte qu’il faut rentrer le plus jeune possible), était prématurée voire inadéquate au regard de la petitesse des mains, et surtout, des conséquences qui ont découlé de ces lacunes techniques qui n’ont pu être comblées, faute de temps, en raison même des programmes très chargés….

 

​

Ce sont ces conséquences qui ont conduit Graziella GONZALEZ à conclure à la NÉCESSITÉ D'UN ENSEIGNEMENT PHYSIOLOGIQUE du piano DÈS LES PREMIERS INSTANTS, comme il en a été de ses études de Chant qui ont commencé à l'âge de 15 ans.

 

​

Nous disposons de plusieurs mémoires : visuelle, auditive et musculaire.

 

Elles sont dépendantes l'une de l'autre. Si l'une est entravée, les autres en subiront les conséquences.

 

 

D’où la nécessité impérieuse de travailler, DES LES PREMIERS INSTANTS, en lisant la partition, en jouant par cœur mais toujours en revenant au travail avec partition, de façon à ne pas perdre le visuel (car la partition doit défiler devant les yeux lorsque l’on joue par coeur), dans le respect du fonctionnement musculaire afin que la mémoire musculaire puisse entrer en fonction et « imprimer » parfaitement, sans aucune entrave.

 

 

Un exemple que chaque pianiste en herbe (ou autre instrumentiste) a pu constater : on continue systématiquement à « buter » sur le même passage qui a présenté une difficulté (technique ou doigté) au début de la mise en place d'un morceau.

​

La raison ? Par Manque de soin dans l'approche, d’un travail trop rapide, d’une absence de gestes, mauvais gestes ou gestes parasites, etc..., la mémoire musculaire a tout simplement été « bloquée » dans son processus d’enregistrement par une entrave causée par de mauvais réflexes, par des enchaînements de gestes inappropriés (donc illogiques, incohérents), mauvais doigté etc., entraînant raideurs, lourdeurs.

 

 

 

Malheureusement, la mémoire musculaire enregistre systématiquement tout : ce qui est bien fait comme la moindre erreur, gêne ou hésitation !

Ce qui est mauvais, très curieusement, se grave à vitesse grand V !!  Par contre, pour « réimprimer » correctement, c’est la galère !

​

Une fois que le mal est fait, il faut tout reconditionner comme si nous travaillions l’œuvre pour la première fois !

 

IL FAUT SAVOIR PARFOIS RECULER POUR MIEUX PROGRESSER

​